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Marathon Star Wars pré-épisode VII, Chapitre 6 : La tentation du Côté Obscur

16 décembre 2015

Suite et fin du marathon avec Le Retour du Jedi, épisode globalement apprécié par les fans mais qui me laisse parfois un léger goût amer et la sensation d’une petite régression sur certaines qualités acquises par L’Empire Contre-Attaque.

Commençons par les (nombreuses) qualités du film. Comme pour chaque épisode, l’évolution technique fait son effet et rend le résultat visuellement toujours plus novateur et impressionnant. Le début du film est un petit festival de costumes d’aliens aux animations parfois vraiment pointues et complexes, de marionnettes et animatronics toujours plus poussés. De son côté, la grande bataille spatiale est juste 100 fois plus forte visuellement que ne l’était celle de A New Hope. Renversante en tout point. J’aime aussi beaucoup la partie Speeder Bike. L’effet est finalement tout bête à concevoir quand on y repense aujourd’hui, mais l’impression de vitesse est toujours garanti.
Cet épisode final (bientôt plus) est aussi celui où l’on découvre (ou redécouvre selon le sens de visionnage) enfin le visage tuméfié de l’Empereur. Sa présence sublime la plupart de ses scènes. On ressent la crainte que Vader lui-même peut ressentir devant un personnage aussi puissant, vil et sournois.
Pour le reste, ce sont les qualités habituelles d’un Star Wars. Inutile de revenir dessus une fois de plus, tout le monde les connait. Je préfère évoquer ce qui me dérange dans cet épisode et implique qu’il ne fait pas ou plus forcément partie de mes opus favoris.

Si l’on est encore loin du marketing parfois à outrance développé par la Prélogie, les prémices en jalonnent le film. Les Ewoks en sont l’exemple parfait. Leur intérêt scénaristique reste faible et ils laissent vraiment l’impression d’avoir été ajoutés dans le but de racoler les plus jeunes spectateurs. Comment pouvaient-ils résister à ces petite boules de poils qui, comme par hasard, eurent droit par la suite à leur propre film ? Le procédé est en réalité totalement similaire à celui souhaité pour les Gungans dans l’Episode I. Si ce n’est qu’en 1999, il n’a pas su le rééditer sans lourdeur excessive.
Reste qu’à mon sens, si le triple climax final est passionnant sur bien des points, la partie impliquant Wicket et ses compagnons sur Endor reste assez dispensable et surtout moins passionnante que les autres arcs développés en parallèle. Et quand je vois toutes les critiques adressées à George Lucas pour son travail sur la saga dans les années 2000, je trouve les gens vraiment conciliants avec Le Retour du Jedi en comparaison.

Autre point m’ayant laissé quelques regrets, l’évolution quasi nulle de la plupart des personnages. Seul Luke semble exister aux yeux de Richard Marquand cette fois alors que l’Empire Contre-Attaque mettait presque tout le monde sur un pied d’égalité. Han Solo est probablement celui qui en pâtit le plus, lui qui survolait allègrement les épisodes IV & V. Sa relation avec Leïa perd d’ailleurs beaucoup en saveur également. Exit aussi l’ambiguïté d’un Lando également, qui se contentera de sourire aux commandes du Faucon Millenium. Même Darth Vader se retrouve quelque peu en retrait.
Dommage, même si on est suffisamment attachés à tous ces persos pour accepter et faire fi de ces faiblesses d’écriture.

Ces défauts n’empêche toutefois pas la magie de fonctionner une fois de plus. Et arrivé dans les derniers instants, la nostalgie fait son apparition. On se dit qu’on n’a pas envie que ça se termine. Que, même si la paix semble destinée à revenir, cette galaxie qui nous m’a accompagné quasiment toute ma vie a encore des tonnes de choses à nous montrer et nous raconter.
Fort heureusement nous sommes le 16 décembre 2015 aux alentours de 1h30 au moment où je termine cette critique. Et dans quelques heures sort un épisode VII qui remettra peut-être tout en cause. Mais c’est déjà une autre histoire !


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