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On parie sur 10 artistes pour 2019

26 décembre 2018

Vous ne les connaissez peut-être pas encore, sauf si vous êtes habitués de ces pages, mais CultureAddict fait le pari que vous serez bien plus nombreux à les aimer au cours de l’année 2019. Passage en revue de ces artistes que l’on vous conseille de suivre de très près dans les mois à venir.

Mikano

Tout simplement un de mes plus gros coups de cœur cette année via son EP “Blind Man Dreams” dont j’ai déjà parlé plusieurs fois cette année, projet d’une qualité, homogénéité et cohérence rare à une époque où les projets Rap en France ressemblent souvent plus à des compilations qu’autre chose. Déjà en 2017 son premier projet “No Device Found” valait le détour mais les progrès sont malgré tout significatifs depuis pour le rappeur parisien de 22 ans ayant vécu une grosse partie de sa vie au Cameroun.
Influencé par des artistes divers comme Kanye West ou Agnès Obel et aux sonorités parfois proches d’un Jazz Cartier, Mikano n’a pas choisi la voie la plus simple pour percer en France en posant ses couplets en anglais. Pour autant, il y a quelque chose de différent qui se dégage de son travail donc je reste persuadé qu’il finira par être reconnu à sa juste valeur et trouver aussi le relais qu’il mérite dans les médias hexagonaux.

Morceaux choisis :
• Mikano – Plastic (voir le clip sur Youtube)
• Mikano – Those Diamonds (écouter sur Spotify)

Mikano sur les réseaux :
• sa page Facebook
• son compte Twitter
• son compte Instagram

Tessa B.

Si Tessa B. sillonne en long et en large les routes depuis longtemps aux côtés du groupe Synapson, étant devenue leur voix sur scène en succédant à Anna Kova (que j’aime beaucoup aussi), c’est surtout via le morceau “Breathe” de Arigato Massaï que la voix de la chanteuse m’a vraiment tapé dans l’œil l’an passé.
Quelle ne fut pas l’agréable surprise donc au début de cet été de la voir enfin s’affirmer en solo, tout en effectuant un petit virage stylistique. Sur “Jamais” , qui fait très certainement partie des 20 morceaux que j’ai le plus écouté cette année, Tessa B ose pour la première fois chanter en français et délaisse la pop synthétique qui l’a fait connaître pour des sonorités plus proches du Hip Hop. Et c’est visiblement pour le meilleur puisque le morceau et son clip ont plutôt bien fait leur chemin en 6 mois.

Soutenue par le producteur montréalais Benny Adam (ancien de Therapy, crew qui a bossé en France avec Booba, Kaaris, Niro, SCH,…), sa popularité future sonne comme une évidence pour moi tant Tessa semble savoir tout faire : elle maîtrise différents genres, sa voix est incroyable, capable d’envolées comme de prendre un flow plus proche de rap, elle danse comme peu de chanteuses peuvent se targuer de savoir le faire, a un charme et un charisme naturellement fous sur scène. Et pour ne rien gâcher elle se montre naturelle et drôle sur les réseaux sociaux. Comment lui résister ?

Je ne suis, heureusement, pas le seul à l’avoir compris puisque en cette fin d’année, Deezer l’a invitée sur sa compilation de Noël sur laquelle elle interprète une version totalement revisitée de “Douce Nuit. Et moi qui suis toujours hermétique à cette période de l’année, Tessa arrive à m’en faire voir la magie le temps d’une chanson.

Morceaux choisis :
• Tessa B – Jamais (voir le clip sur Youtube)
• Arigato Massaï – Breathe (feat. Tessa B) (écouter sur Spotify ou sur Deezer)

Tessa B sur les réseaux :
• sa page Facebook
• son compte Twitter
• son compte Instagram

Olivia.wav

On passe un peu de l’autre côté de l’Atlantique pour une autre artiste que j’évoque souvent sur ces pages en la personne de Olivia.wav (Olivia Braga de son vrai nom et aussi parfois appelée Sampagita). C’est via Gavlyn que je l’ai découverte en début d’année sur l’excellent titre “Needs” et je suis depuis de très près la moindre de ses actualités. Basée à Los Angeles, elle développe petit à petit un univers et un style de R’n’B moderne et assez singulier. Et si elle a encore peu de titres solo à son actif et reste encore absente des grandes plateformes de streaming payantes, son compte SoundCloud contient quelques perles dont “RAMBO” qui a envoûté mon été.
Il est temps désormais que l’année 2019 soit un accélérateur de carrière pour elle. On espère de nouveaux morceaux, clips et peut-être un projet complet cette fois ?

Morceaux choisis :
• Gavlyn – Needs (feat. Olivia.wav) [voir le clip sur Youtube]
• Olivia.wav – RAMBO (écouter sur SoundCloud)

Olivia sur les réseaux :
• son compte Twitter
• son compte Instagram
• sa page SoundCloud
• sa page Facebook

Elotomi

C’est via son featuring sur le dernier projet de Fang The Great – artiste que j’aurais pu inclure dans cet article par ailleurs mais il faut bien faire des choix – que j’ai découvert Elotomi. J’ai depuis bien rattrapé le retard en écoutant en long et en large son premier essai “Neve Nera” sorti en 2017 et surtout en ayant l’occasion d’aller la voir sur la scène de L’International il y a quelques semaines. Si je détaille plus cette soirée dans un article consacré à cette soirée anniversaire du bar-spectacle, le moins que l’on puisse dire est que Elotomi y a déployé son style avec une énergie et une présence hyper prometteuse. Déjà envoûtants sur les versions studios, ses morceaux prennent encore une toute autre ampleur en live et c’est souvent très bon signe.

A noter aussi qu’au-delà de ses travaux purement musicaux, elle est aussi à l’origine de Islands Collective, projet permettant de faciliter les collaborations entre artistes au sens large. Plus d’infos sur le compte Instagram dédié.

Morceaux choisis :
• Elotomi – French Made Sheets (voir le clip sur Youtube)
• Fang The Great – The Kids Who Absorbs Anything (feat. Elotomi) [écouter sur Spotify]

Elotomi sur les réseaux :
• sa page Facebook
• sa compte Instagram

Dope Saint Jude

Native de Cape Town en Afrique du Sud, Dope Saint Jude est une très talentueuse artiste qui mérite bien plus d’écho dans le monde. Le titre de son dernier EP “Resilient” , sorti cette année, symbolise sa pensée positive et à sa faculté à surmonter les obstacles jonchés tout au long de sa vie. Et de volonté, elle n’en manque clairement pas, se montrant très engagée dans les combats autour du féminisme et des questions LGBT.
Son style voguant Hip Hop et Pop a tout pour plaire à un plus grand nombre sans avoir besoin de rogner quoique ce soit à son propos. Ce qu’elle ne fera de toute façon pas fort heureusement, parce que pour elle la musique n’est pas seulement un vecteur de divertissement mais aussi un moyen de faire passer ses messages.

Pour l’anecdote, Dope Saint Jude était présente cette année lors du MaMa Festival à Paris, et si par manque de temps je n’ai pas pu me rendre à son live au profit d’autres, l’occasion me fut donnée totalement par hasard, en after dans un appartement parisien, de me retrouver au même endroit qu’elle. Le temps de converser avec elle et les autres convives de tout et de rien autour de derniers verres, évoquant la relation Jay-Z / Beyonce et l’influence qu’ils ont mutuellement l’un sur l’autre ou encore de l’évolution de Kanye West, j’ai pu découvrir Dope Saint Jude quelques instants au-delà de ce qu’elle véhicule artistiquement. Discussion qui m’aura aussi permis d’apprendre en passant qu’elle avait lu l’article que j’avais écrit à propos de “Grrrl Like” quelques semaines auparavant.
Bref, sa sympathie me donne encore plus envie de croire en un futur radieux pour elle.

Morceaux choisis :
• Dope Saint Jude – Grrrl Like (voir le clip sur Youtube)
• Dope Saint Jude – Who I am (écouter sur Spotify)

Dope Saint Jude sur les réseaux :
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• son compte Twitter
• son compte Instagram

HDBeenDope

Le rappeur HDBeenDope n’est plus vraiment un nouveau venu et il fait partie des premiers artistes de qui j’ai parlé sur ce site. Même si ses compteurs de stream prennent peu à peu de l’ampleur, son auditoire reste encore relativement limité vis à vis de son potentiel et je persiste à penser qu’il sera un acteur majeur du rap U.S. dans le futur. Et son dernier album ayant maintenant deux ans, on peut supposer que quelque chose se prépare pour 2019, en témoigne le récent et très bon titre “Way Out” paru il y a un mois.
A seulement 24 ans, il a encore le temps de se forger une place de choix au sein de la scène new-yorkaise, mais l’attente a suffisamment duré !

Morceaux choisis :
• HDBeenDope – Way Out (écouter sur SoundCloud)
• HDBeenDope – Synopsis (écouter sur SoundCloud)

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Silly Boy Blue

Mon coup de cœur du MaMa Festival a depuis confirmé tout le bien que je pensais de son live via la sortie de l’EP “But You Will” dans lequel toute la force et la mélancolie de sa musique se déploient le temps de quatre superbes morceaux que j’ai longtemps écouté en boucle et qui resteront encore un bon moment en bonne place dans mes playlists.

Elle a déjà pu le dire dans des interviews, mais la filiation et inspiration de Bowie est évidente à l’écoute, toute proportion gardée évidemment. Et je suis sûr qu’on n’est encore qu’au début de la découverte de tout son potentiel. Aujourd’hui encore journaliste à côté de ses travaux artistiques, je lui souhaite de rapidement pouvoir vivre de la musique à plein temps et de parcourir les routes de France et ailleurs tout au long de l’année.

A noter aussi qu’à côté de sa récente carrière solo initiée par le titre “Cecilia” , Ana Benabdelkarim, de son vrai nom, était déjà auparavant la voix du duo Pegase qui avait joui d’un bon petit succès il y 3-4 ans dans un registre un peu plus pop. Je me souviens notamment du sympathique morceau et clip de “Well Bell” . Ce n’est qu’après avoir vu Ana au MaMa et recherché des informations à son sujet que j’ai saisi la relation.
Aujourd’hui revenu à un mode de fonctionnement plus DIY lui correspondant mieux, 2019 semble pour elle la perspective d’une grande année !

Morceaux choisis :
• Silly Boy Blue – The Fight (voir le clip sur Youtube)
• Silly Boy Blue – You’re Cool (écouter sur Spotify)

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Nina Woosh

C’est au hasard de mes interminables “chineries” de nouveautés à écouter que je suis tombé sur Nina Woosh il y a quelques semaines maintenant, plus précisément sur le morceau “Discussion” . De suite happé par son style au croisement du Blues, de la Soul et du Jazz, j’écoutais rapidement deux précédents morceaux et il y a un mois sortait sa dernière parution “Mercredi Soir” , déjà évoquée dans une de mes sélections.

J’aimerais en dire bien plus sur elle mais peu d’informations sont disponibles au sujet de Nina Woosh. Tout juste puis-je dire après quelques recherches qu’elle est parisienne, très inspirée par la toujours aussi regrettée Amy Winehouse et a auparavant fait quelques featurings dans l’univers du Rap, notamment avec Frère 2 Sample.

Et j’en profite d’ailleurs pour le dire si tu lis ces lignes Nina : j’ai cru comprendre que j’étais le premier “média” à faire un article à ton sujet, je serai partant pour être le premier à t’interviewer aussi en 2019 !

Morceaux choisis :
• Nina Woosh – Discussion (voir sur Youtube)
• Nina Woosh – Mercredi Soir (écouter sur Spotify)

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• sa page Instagram

P-Dro

J’ai déjà écrit quelques lignes sur P-Dro ici ou sur Twitter lors de la sortie du morceau “Anakin” en Mars dernier. Mais depuis les choses se sont encore accélérées pour lui. Aussi à l’aise pour cisailler les textes comme sur ce précédent morceau que pour poser une ambiance plus aérienne, il a désormais à son actif deux projets complets.
En 2017 sortait “Jardin Noir” , conséquent EP en forme de concrétisation de deux années à bosser et sortir des sons sur SoundCloud via son propre label YEP Music. Après ce premier opus prometteur, et duquel provient son morceau le plus écouté à ce jour “Takashi” , P-Dro a encore accentué son travail pour sortir il y a un peu plus d’une semaine “Lilith” , second projet contenant 13 morceaux et démontrant encore un nouveau pallier artistique franchi par le rappeur.

A l’heure où le rap français domine à tous les niveaux les charts du pays et au vu de son talent, il serait franchement incongru qu’on n’entende pas plus parler de lui dans les semaines / mois à venir et que de nouvelles connexions se fassent. En tout cas CultureAddict y croit fermement !

Morceaux choisis :
• P-Dro – Anakin (voir sur Youtube)
• P-Dro – Death Star (voir sur Youtube)

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Holopherne

Il y a trop peu de femmes en France qui s’adonnent à la pratique du Rap à notre époque. Alors lorsqu’une nouvelle arrivante s’y essaie, cela mérite un petit focus. Holopherne est parisienne et a sorti à ce jour 4 morceaux dont un joliment clippé. Certes son flow est encore balbutiant, parfois un peu trop off beat, mais pour autant quelque chose se passe à l’écoute de ces premiers essais officiels. Sa voix profonde et son ton un peu monocorde couplés à des productions (signées Matt Jurvy) simples mais réussies ont quelque chose d’assez hypnotiques et font que j’y reviens assez régulièrement. De quoi me laisser croire à une évolution positive durant l’année qui s’annonce. Je suis vraiment curieux de suivre la suite de sa carrière musicale.

Morceau choisi :
• Holopherne – La Manche (voir sur Youtube)

Holopherne sur les réseaux :
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• sa page Facebook
• sa page SoundCloud


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