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Les Sélections 2020 : Vol. 5

19 avril 2020

Depuis le début de l’année, les Sélections CultureAddict étaient plutôt tournées vers les musiques électroniques ou des morceaux plutôt Pop. Mais le Hip Hop, sous ses formes les plus diverses et parfois un peu en filigrane, n’a fort heureusement pas dit son dernier mot et je lui consacre l’essentiel de ces quelques lignes.

VSSVD – 99

Habitués d’un Rap très acoustique par le passé, le groupe tourangeau VSSVD voit son style quelque peu évoluer sur ce nouvel EP intitulé, comme son premier single, “Rouge” . Aux sonorités Jazz qu’on leur connaissait viennent ici s’ajouter des touches plus propres au rap moderne, voguant de morceau en morceau entre le Cloud (sur “Crépuscule“), la Trap (“Mollo“), mais sans jamais oublier les racines du groupe, à l’image de ce “99” qui s’avère être la parfaite conclusion d’un EP aux facettes joliment multiples.

A2H – Angoisse

A2h a toujours ce petit truc en plus lorsque son Rap se fait mélancolique. J’avais déjà beaucoup aimé son coup de blues il y a 2 ans, je plonge ces derniers jours avec un plaisir paradoxal dans son “Angoisse” actuelle. Quelques notes en forme de ritournelle, un texte que l’on sent vécu : pas besoin de plus d’artifices. Bravo donc à A2H et Ohleogan pour cette jolie coproduction.

Grems – Kuala (feat. Starlion & Gustine)

Le 8 avril dernier sortait le nouveau projet “Muses & Hommes” de l’inimitable mais surtout toujours aussi formidable Grems. Parmi les 21 pistes (le plus souvent courtes) composant ce nouveau projet, et au-delà de la nouvelle collaboration avec Le Jouage qui sonne toujours comme un petit événement pour moi (les deux formant Hustla), petit coup de cœur pour cet entêtant “Kuala” .

Présent en featuring, j’en profite pour un court focus sur Starlion et pour vous conseiller d’écouter, si ce n’est pas déjà fait, les deux albums d’un artiste parmi les plus inventifs et intéressants du Rap en France. En 2013 j’avais reçu “Le Sacre du Chat” comme une petite claque plutôt rare dans le genre sur l’ensemble de la décennie.

Du côté de Grems, on ne le souligne pas assez, mais au-delà de ses talents de rappeur évoqués régulièrement ici et ailleurs, il est aussi un graffeur reconnu et dont vous pourrez retrouver une partie des oeuvres via son compte Instagram.

Jumo – Une Belle Personne (feat. Oré)

J’évite toujours autant que possible de reparler d’un même artiste à moins de 2 ou 3 Sélections d’écart, mais j’ai tellement écouté ce titre de Jumo ces dernières semaines que je ne pouvais pas ne pas en toucher un mot. Et finalement, bien qu’issu du même futur projet, il est assez différent de L’Exode” évoqué en mars.

Puis c’est l’occasion de parler pour la première fois de Oré, dont j’ai largement écouté le single “Agence Matrimoniale” , malheureusement déniché un peu trop sur le tard pour l’inclure dans un article vis-à-vis de l’actu. En peu de morceaux, elle a construit son petit univers original et reconnaissable, dans un mélange sur le papier assez improbable entre les expérimentations d’un groupe comme Odezenne et la Pop acidulée et électronisante de Yelle. En attendant de nouveaux morceaux solo, son début d’année est pour le moment dédié aux featurings puisque la semaine dernière sortait également sa participation au morceau “Paris Bastonne” des montréalais Of Course.

Sur le nouvel album de Jumo “Et le vent ?” , d’autres participations plus qu’appréciables seront de la partie, dont une piste assez formidable avec Léonie Pernet mais qui n’est pas encore disponible à l’écoute donc je n’en dirai guère plus pour l’instant, ajoutant tout de même que cet opus est bien parti pour être un des albums que je retiendrai de ce premier semestre 2020.
L’ensemble sera disponible début juin et peut être pré-commandé sur la page Bandcamp de Jumo.

Nina Woosh & Dante Sito – Effet Placebo

Nina Woosh fait partie de ces artistes revenant en fil rouge sur CultureAddict et dont je suis la trajectoire ascendante pas après pas. Accompagnée ici de Dante Sito, vu l’an passé aux côtés de Nusky, Nina propose un joli duo, empli d’une douceur mélancolique qui colle en fait assez parfaitement à cette Sélection.

Mou – Sophie Marceau

Pour clore cette Sélection, quoi de mieux que cette déclaration à “Sophie Marceau” et ce clip détouré avec amour durant les longues journées de confinement par Mou lui-même ?

Mou fait partie de cette nouvelle génération d’artistes pour laquelle les frontières entre les genres n’existent plus vraiment, la rendant quelque peu inclassable. La seule vraie constante dans son univers, c’est cette nonchalance qu’il traîne dans sa voix et son attitude de morceau en morceau. Et c’est aussi ce qui fait un peu tout le charme de ses sons, à l’image de l’excellent “Chemise” qui m’avait permis de le découvrir en 2018.


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