Chronique : Karlito – Impact
12 janvier 2015
Sorti en catimini, le projet ne tarde pas à se faire un nom grâce au bouche à oreille. Pourtant, Karlito se fait par la suite de plus en plus rare au micro. Il apparaît bien de temps à autres pour un featuring ou un titre par ci par là, mais sa carrière semble finalement plutôt se diriger vers la réalisation et la production. On leur retrouve ainsi aux commandes sur plusieurs albums de Rohff, dans une période où il était encore audible, et compilation de la « mafia ». Ses fans finissent par se faire à l’idée qu’aucune suite ne verra le jour malgré quelques rumeurs ponctuelles.
Pourtant, près de treize ans plus tard, voici Impact. Enfin le sésame que plus personne n’espérait. Mais que reste-t-il encore du talent de Karlito après tout ce temps ? Et son oeuvre allait-elle survivre à la disparition de son principal acolyte ?
A mon goût il n’en reste pas grand chose en fait…
Impact est loin d’être un mauvais album. Il est sans doute dans une moyenne correcte vis à vis de ce que j’ai pu écouter ces derniers mois. Mais à aucun moment Karlito n’atteint le niveau de ses débuts. La faute en grande partie à des productions oscillant entre le médiocre et le « sympa sans plus ». Aucune piste ne sort véritablement du lot, mais aucune n’est réellement mauvaise non plus.
L’artiste originaire du Val-de-Marne garde une certaine qualité dans ses lyrics, chose loin d’être négligeable, mais il se fait par exemple totalement bouffer par Rocé sur le titre Affranchis.
En bref, ce n’est pas déplaisant à écouter, mais ça s’oublie aussitôt terminé.
Je ne peux pas dire que je sois véritablement déçu parce que le même constat ressort ici que pour toute la Mafia K’1 Fry : dès que Mehdi est parti vers d’autres latitudes, la qualité des sorties du collectif s’est peu à peu étiolée, personne n’ayant su prendre la relève aux manettes.
J’aurais aimé connaître les raisons qui ont poussé Karlito à revenir après une si longue absence. Je ne saurais dire si c’était vraiment une bonne idée au vu du résultat. Mais cela aura au moins eu le mérite de me faire réécouter « Contenu Sous Pression » voire, je l’espère, de permettre à d’autres de le découvrir.