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Critique : Les Nouveaux Héros, réalisé par Chris Williams et Don Hall

12 février 2015

Je regarde relativement peu les films d’animation, en dehors des Pixar. Je commence aussi à sérieusement atteindre l’overdose des films évoquant les super héros. Mais en cette froide soirée d’hiver, je me suis laissé tenter par ces Nouveaux Héros.

Dès les premières images, la couleur est annoncée par le biais du nom un peu ridicule de la ville dans laquelle se dérouleront les événements : “San Fransokyo”. Les Nouveaux Héros, Big Hero 6 dans sa version originale, se revendiquent inspiré autant par les shōnens d’origine japonaise que les comic books. Et cela saute aux yeux autant sur le fond que sur la forme. Pourquoi après tout, le mix pouvant potentiellement être original et j’aime l’idée que Disney tente de nouvelles choses.
Au-delà de ça, on sent clairement l’envie du studio de capitaliser sur le succès de ses franchises Marvel en allant chercher un nouveau public, plus jeune, et le “conditionner” pour les années à venir. L’intention est ici moins louable déjà, mais en même temps compréhensible à la vue des enjeux financiers.

Commençons par les points positifs. Visuellement déjà, le film est plutôt agréable. Rien de révolutionnaire et ce n’est pas plus beau long d’animation, loin de là, mais la ville représentée fourmille de détails, les effets autour des “mini-robots” sont efficaces et globalement il y a pas mal de jolies textures. Je suis un peu moins convaincu par le design des protagonistes, mais disons que ça passe.
Côté humour, le film s’en tire surtout grâce à Baymax, de loin le personnage le mieux travaillé, le dosage entre gags le concernant et phases plus attendrissantes à son sujet étant pas loin d’être optimal.

C’est moins le cas pour Hiro que j’ai finalement trouvé rapidement agaçant. Les autres personnages restent très anecdotiques, que ce soit les compagnons du héros ou le “super vilain”. Mais le vrai problème du film est ailleurs. Je disais en début de texte que ce nouveau Disney est construit comme un patchwork de références. Pourquoi pas, mais ici c’est souvent vraiment bancal et grossier. Baymax est par exemple une sorte de fusion entre un robot made in Miyazaki, Wall-E et Goldorak. Mais il n’atteint jamais les qualités de chacun d’eux. Et pourtant, ça reste la plus grande réussite du film.
Il en est de même du scénario. Nombre d’œuvres de science-fiction y passent à la moulinette, les plus visibles étant Matrix et Stargate. Peut-être pour garder le public un peu plus adulte captivé, mais elles prennent trop de place à mon goût et le film peine à trouver sa propre personnalité. Aussi l’histoire reste globalement sans aucune surprise. Certes le public cible est jeune, mais tous les rebondissements sont ultra-prévisibles et c’est toujours dommage.

A la fin, on se retrouve devant un film divertissant mais surtout un peu paresseux, se contentant d’empiler les clins d’oeil. Sans parler de son final prétexte à la création d’une franchise. Bien loin du panthéon du genre.


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